Baraquements | 2014-18.brussels

Au Tir national, à Schaerbeek, en mars 1920. Sur la plaine où l’occupant fusillait les résistants, des baraquements accueillent les réfugiés sans-abris. Ces habitations de fortune, dont la construction a été décidée par la conférence des bourgmestres l’année précédente, témoignent de la crise du logement qui frappe la Belgique d’après-guerre. Les réfugiés en sont les premières victimes.

Des milliers d’habitations ont été détruites par la guerre, alors que plus aucune maison n’a été construite depuis 1914. À la recherche d’un toit, des milliers de réfugiés originaires des régions dévastées affluent vers la capitale. La situation n’y est pas forcément meilleure : à leur retour, nombre de réfugiés bruxellois doivent constater que leurs logements d’avant-guerre sont occupés, quand leurs anciens propriétaires n’ont pas carrément vendus tous leurs meubles.