Deuil | 2014-18.brussels

Hommes, femmes et enfants réunis autour d’une tombe à Evere. Ce n’est qu’à partir de 1921 que, sous la pression des familles, les corps des soldats belges morts sur l’Yser sont rapatriés vers leur commune d’origine. Sous l’occupation, le travail de deuil était rendu malaisé par l’espoir auquel s’accrochaient les familles que leur soldat finirait par revenir, mais aussi par l’absence de tombes sur lesquelles se recueillir.

Au sortir du conflit, le bilan de la Grande Guerre est effrayant. 40.000 soldats belges sont morts entre 1914 et 1918, auxquels il faut ajouter les 5.500 civils victimes des atrocités et les 2.500 déportés décédés en Allemagne. Ces morts laissent, derrière eux, des dizaines de milliers de familles endeuillées. La manière dont ce deuil a été vécu reste encore une histoire à écrire. Comment la perte a-t-elle été surmontée dans l’intimité des familles ? Cent ans plus tard, la Grande Guerre n’a pas encore livré tous ses secrets.