Les réfugiés | 2014-18.brussels

De lourds bagages à la main, des familles tentent de se frayer un passage à travers la place Rogier. À l’arrière-plan, les Bruxellois observent ces réfugiés fraîchement débarqués de la gare du Nord toute proche. À partir du 7 août, la capitale voit arriver des Liégeois qui fuient les bombardements allemands. Très vite, un mouvement de solidarité se met en place. Certains sont accueillis chez des particuliers, d’autres sont dirigés vers la Chapelle des Minimes, transformée en refuge. Les autorités communales ne sont pas en reste : du 7 au 20 août, près de 4.000 réfugiés liégeois sont secourus par la Ville de Bruxelles.

Si la puissance de feu de l’armée allemande fait fuir les Liégeois, dans d’autres régions, on prend la route pour échapper aux exactions qui frappent les populations civiles. Guidées par la peur, des milliers de familles abandonnent en toute hâte maisons et biens. Dans ce mouvement de population typique des situations de crise, Bruxelles devient un carrefour, une ville-transit. Elle le restera pendant tout le conflit.