
1914-1918 : L'occupation
Place du jeu de balle
Automne 1915. Flânant au Vieux Marché, des Bruxellois s’arrêtent devant un étal spécialisé dans la dorure et le bronzage. Ce spectacle banal, presque intemporel, nous rappelle que l’occupation préserve aussi de plages de normalité. « Les jours succèdent aux jours et rien ne vient troubler la monotonie de cette période de guerre », écrit Paul Max en septembre 1914. « Aujourd’hui ressemble à hier et ne laisse rien prévoir pour demain. Aussi vaut-il mieux se laisser vivre comme une brute, sans réfléchir et en tâchant de ne pas penser ».
© L’Evénement illustré